Lamothe-Fénelon
Lamothe-Fénelon et son église au mystérieux cercueil en plomb ?
Lamothe-Fénelon est une petite commune Lotoise qui possède une église; c'est l'église Saint-Sixte du XII°siècle dont la chapelle a été construite en 1496 par Jean de Salignac qui était l'arrière grand-père de Fénelon dans le but d'y abriter le tombeau familial.
Des travaux de restauration étant en cours, c'est la découverte d'un cercueil en plomb bien conservé qui créa cette surprise lors de l'enlèvement du dallage de cette chapelle.
Malgré les démarches de la mairie auprès des Pouvoirs Publics pour avoir l'autorisation d'ouvrir ce tombeau scellé, ces derniers n'ont pas donné suite à cette demande (la Dépêche du Midi-6 janvier 2012) prétextant d'éventuels ennuis avec les descendants de la famille de la dépouille, pour profanation de tombe.
Donc, actuellement, le mystère demeure...... qui occupe ce tombeau ?
François de Fénélon est né en Quercy en 1651.Il est décédé en 1715. Il était né au château de Sainte Mondane, paroisse à l'époque du diocèse de Cahors.
Sa famille possédait aussi le château de Lamothe.( La commune s'appelle Lamothe-Fénelon).
Il a eu une enfance campagnarde heureuse près de la Dordogne dès l'âge de 10 ans. Il n'ésitait pas à cotoyer les paysans; il décela leur misère. Pour comprendre la vie de la terre, il discutait avec eux, n'ésitant pas à rentrer dans leurs chaumières, malgrés la pauvreté et l'état de mal-propreté.
De celà, il en gardera le goût de la nature, mais surtout le sens de la simplicité.
Ses parents l'avaient destiné à l'état ecclésiastique et dès 12 ans, il connait le grec et écrit avec facilité le latin et le français.
Son père le met à l'Université de Cahors, au collège des jésuites où il y restera plusieurs années sous l'autorité de Mgr François de Salignac , ce dernier étant évêque de Sarlat, mais aussi son oncle, qui le prendra en charge; son père, qui était de noblesse ancienne, décède alors qu'il n'avait que 11 ans. Il était issu d'une noblesse provinciale peu fortunée.
Prenant une carrière ecclésiastique, c'est à 20 ans que Mgr de Sarlat le nomme chanoine de sa cathédrale.
En 1677, il est ordonné prêtre, étant docteur en théologie à l'Université de Cahors.
En 1681, il devient doyen de Carennac. Ce fût pour lui une joie de vivre en cette terre quercynoise.
A Carennac, il se rendait souvent à une île de la Dordogne, l'île de Calypso, et c'est dans une tour du prieuré où il se rendait qu'il a écrit le Telemaque.
Sa critique sur la politique de LouisXIV, le fait tomber en disgrâce. Il est bani à la Cour et envoyé en 1695 à Cambrai, où il y devient archevêque, son oncle qui avait été nommé archevêque avant lui, est décédé en 1688.
C'était un précurseur de l'esprit des Lumières. Comme écrivain, ses écrits politiques offre une vision anticipatrice et d'un remarquable sens pratique, suite à son éducation et à sa formation.
Il obtient de part sa naissance et son bon sens terrien, de la hardiesse pour censurer sévèrement parfois, les erreurs de Louis XIV. Son amour de l'homme rejoint la doctrine de Saint Thomas d'Aquin: l'autorité est donnée au souverain pour le bien de ses sujets et non pour son propre avantage. Et, c'est entre Lamothe et Carennac que le philosophe découvre les images précieuses qui figurent dans ses écrits.
Ces dernières ont ouvert la voie aux philosophes du XVIII° siècle avec l'Esprit des Lumières.